Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space (TAS), s’exprime dans La Tribune. Après une année 2021 exceptionnelle, le constructeur de satellites a poursuivi sa très belle trajectoire en 2022, avec 6 nouvelles commandes de satellites de télécoms (SES 24, Intelsat 41 et 44, Arabsat 7A, Koreasat 6A et Eutelsat FlexSat). « Si on prend le cumul sur nos deux dernières années sur le marché commercial, nous avons une part de marché supérieure à 50%. Ce qui est historiquement très élevé pour Thales Alenia Space. 2022 est une année clé : nous avons la satisfaction d’avoir confirmé la place de Space Inspire sur le marché des satellites géostationnaires Software-Defined et notre place dans le domaine des télécoms », analyse Hervé Derrey. En 2022, TAS a vu 9 de ses satellites être lancés, dont le dernier SWOT (Surface Water and Ocean Topography). TAS a aussi remporté un contrat sur la solution satellitaire d’accès réseau SpaceGate, qui fournira une connectivité à large bande, afin d’accroître les performances du segment sol et terminaux du satellite Eutelsat Konnect VHTS. Cette solution a « le potentiel » pour être adaptée à d’autres satellites de l’opérateur européen, et offre un intérêt pour « toutes les capacités un peu souveraines dont souhaitera se doter l’Europe, parce qu’à ce stade, il n’existe pas de solution européenne dans ce domaine », estime Hervé Derrey. Acteur incontournable de l’exploration spatiale en Europe, TAS a notamment signé en fin d’année dernière un contrat portant sur la première phase de conception et de production du véhicule « REV1 », la première usine flottante de l’espace, ainsi que l’ouverture d’une filiale de Space Cargo Unlimited à Turin. « Nous projetons de développer un vaisseau spatial basé sur Space Rider mais avec des caractéristiques un petit peu différentes. L’objectif est de disposer d’un peu plus d’emport par rapport à Space Rider et d’avoir également un coût récurrent un peu plus compétitif », souligne Hervé Derrey.