Guillaume Faury, Président du GIFAS, a présenté à la presse, mardi 23 avril, les résultats 2023 de l’industrie française aéronautique, spatiale et de Défense. « 2023 a été l’année de la reprise pour notre industrie et de succès du Salon du Bourget. Le chiffre d’affaires a progressé à 70,2 Md€ (+9% à périmètre constant), de même que sa composante exportation qui se situe à hauteur de 45,7 Md€ (+9,7%). Le secteur civil représente 75% du chiffre d’affaires, retrouvant ses valeurs traditionnelles, et a enregistré une nette progression de 15,9% à 52,3 Md€. En parallèle, ces résultats de la filière mettent en valeur un recul relatif des activités Défense, avec un chiffre d’affaires de 17,9 Md€ (-7% à périmètre constant), du fait d’une forte baisse des livraisons à l’exportation (-25,5%) par rapport à une année 2022 marquée par les contrats Rafale export. En ce qui concerne l’Espace, l’activité non consolidée se situe à 4,8 Md€ », a-t-il déclaré. Les commandes civiles se sont envolées en 2023, en hausse de 65%, pour une valeur totale de 44,8 Md€. « La demande d’avions reste supérieure à l’offre et cette situation devrait se prolonger en 2025, voire 2026 », explique Guillaume Faury. Airbus a enregistré 2 094 commandes nettes d’avions, et compte plus de 8 600 appareils à livrer dans son carnet de commandes, soit l’équivalent de 10 années de production. D’autres acteurs majeurs ont également enregistré des commandes record, comme le groupe Safran avec ses moteurs Leap, qui équipent les Airbus A320 et des Boeing 737. « Je voudrais souligner que 2023 a été une belle année pour l’aéronautique civile, avec une forte hausse de l’activité et des commandes. De plus, nous avons particulièrement réussi le Salon du Bourget qui était attendu puisqu’il ne s’était pas tenu depuis 4 ans. En termes de commandes, d’ores et déjà, nous enregistrons un début d’année prometteur pour 2024. La performance de 2023 illustre la force de notre supply chain aéronautique, que je souhaite ici saluer, au moment où, même si la crise de la Covid est derrière nous, nous devons rester vigilants », a souligné le Président du GIFAS. « Entre la remontée en cadence et le remboursement des PGE, la situation d’un certain nombre de petits sous-traitants reste compliquée », souligne Clémentine Gallet, présidente du comité AERO-PME du GIFAS. Mais comme le relève Didier Kayat, président du groupement des équipements du GIFAS, la coopération au sein du GIFAS a permis d’éviter les défaillances.