Quatre responsables de Sopra Steria NEXT, Alain Durand, directeur Défense & Sécurité, Bruno Rancurel, directeur Défense & Sécurité, Philippe Armandon, directeur du Conseil d’excellence des opérations industrielles, et Boris Laurant, manager Défense & Sécurité, détaillent pour La Tribune l’adaptation de la chaîne d’approvisionnement de défense face à l’épreuve de la guerre en Ukraine, après la crise sanitaire mondiale. Après la Covid-19, la guerre en Ukraine et la crise de l’énergie qui a suivi ont mis en lumière « un double phénomène de dépendance et d’interdépendance », soulignent-ils. Dépendance à la Russie, notamment pour le gaz et l’électricité. Dépendance aussi en termes d’importations de matières stratégiques (aluminium, nickel, titane). Interdépendance très forte, également, entre les différents acteurs de la supply chain. Face à ces enjeux, « les industriels sont amenés à repenser profondément et dans la durée leurs chaînes d’approvisionnement », en se recentrant entre autres sur des fournisseurs locaux. L’accélération de la production implique par ailleurs « la standardisation des produits et une ingénierie collaborative afin de concevoir et de produire depuis n’importe quel endroit avec plusieurs partenaires de la chaîne d’approvisionnement ».