Le marché de la surveillance spatiale devrait croitre de 50% d’ici 2030, passant de 4 à 6 Md$. Avec des satellites toujours plus nombreux et des débris toujours plus menaçants, les acteurs militaires et désormais commerciaux du spatial veulent être avertis suffisamment tôt pour réaliser une manœuvre d’évitement. La startup française Share My Space, qui compte plus de 25 salariés, s’est positionnée dès 2017 sur ce créneau. Elle revendique une quinzaine de clients, et a déjà obtenu le soutien d’acteurs prestigieux du secteur comme le CNES, l’Agence spatiale européenne (ESA), l’agence de l’innovation de Défense, etc. Son chiffre d’affaires annuel avoisine les 2 M€, et Share My Space revendique avoir généré de l’ordre de 12 M€ de rentrées d’argent à travers différents contrats et financements. La startup a développé sa propre technologie pour réaliser un catalogue des objets spatiaux ainsi qu’un service d’alerte en cas de risques de collision. Elle s’appuie sur les données de ses 4 stations terrestres optiques, constituées de télescopes à grand champ. De quoi détecter des objets de l’ordre de 10 cm évoluant en orbite basse. Pour affiner ses prévisions, Share My Space s’appuie également sur les données en accès libre et fournies par des partenaires. Pour affronter la concurrence internationale (Leolabs aux Etats-Unis), mais aussi française et européenne (Safran et ArianeGroup), Share My Space veut accroître sa couverture du ciel, détecter des objets plus petits et augmenter la fréquence d’observation des objets surveillés. Pour cela, 5 nouvelles stations optiques d’ici 2024 viendront renforcer son réseau de surveillance d’ici 2024. Pour financer ces développements et accélérer sur le plan commercial, notamment grâce à l’ouverture d’une filiale aux Etats-Unis, la société prévoit de réaliser une levée de fonds entre 5 et 10 M€ d’ici la fin de l’année. La société souhaite doubler ses effectifs pour atteindre une cinquantaine de salariés dans les 2 prochaines années.