Alors que l’Espace est un théâtre d’opérations conflictuel de plus en plus intense, la Délégation générale de l’armement (DGA) doit envoyer prochainement le contrat portant sur la phase B d’IRIS (phase d’avant-projet) à Airbus Defence and Space et Thales Alenia Space (TAS). Le programme IRIS (Instruments de renseignement et d’imagerie spatiale), lancé en juillet 2019, doit succéder aux satellites CSO (Composante Spatiale Optique) à l’horizon 2030. Les 2 constructeurs se partagent le programme des 2 satellites à parts égales : un 1er satellite (EHRmin), développé et fabriqué principalement par Airbus, devrait être mis en service en 2028 ou 2029, puis un second (EHRmax) développé par TAS arrivera en 2032. La notification de ce contrat de 40 M€ environ est attendue d’ici à la fin de l’année, selon des informations de La Tribune. En 2024, les industriels vont poursuivre les études technologiques de la phase de préparation d’IRIS tout en lançant les travaux de la phase B. Les armées ne peuvent plus se passer des capacités spatiales qui contribuent de façon décisive à l’autonomie d’appréciation, de décision et d’action de la France. La capacité à accéder aux nombreuses sources de données disponibles (patrimoniales, institutionnelles, commerciales et de coopération), ainsi que le traitement massif des données multi-sources recueillies, constitueront un enjeu technique et opérationnel majeur d’IRIS.