La Bank of America a organisé une conférence sectorielle, du 19 au 21 mars à Londres. L’événement a accueilli 75 entreprises des métiers de l’aéronautique et de la défense. Des « discussions informelles » ont été organisées avec de grands groupes européens comme Airbus, BAE Systems, Rheinmetall, Rolls-Royce, Dassault Aviation, Montana Aerospace, MTU et Safran. Bank of America juge le secteur de l’aéronautique civile particulièrement porteur, et relève que le secteur européen de la défense est « un marché en croissance structurelle ». Les tensions sur la chaîne d’approvisionnement devraient s’atténuer au long de l’année 2024, et « la chaîne d’approvisionnement devrait être entièrement rétablie à partir de 2025, ce qui devrait permettre une forte génération de liquidités », écrit la banque américaine dans une note à ses clients investisseurs. Le directeur financier d’Airbus, Thomas Toepfer, a réaffirmé que le groupe était en bonne voie pour atteindre environ 800 livraisons en 2024, contre 735 en 2023. Il est confiant dans sa capacité à produire, à moyen terme, 75 A320 par mois. Les niveaux de production restreints du Boeing B737 pourront soulager la chaîne d’approvisionnement d’Airbus à moyen terme, soulignent des experts. Guillaume Faury, CEO d’Airbus, a toutefois déclaré, lors de la conférence « Europe 2024 » organisée par des médias allemands, qui s’est tenue à Berlin, « Je ne me réjouis pas des problèmes de mon concurrent. Ils ne sont pas bons pour l’industrie dans son ensemble ». « Nous sommes dans une industrie où la qualité et la sécurité sont des priorités absolues », a-t-il ajouté.