Reconduit le 12 avril à la tête d’Airbus, Guillaume Faury revient sur l’urgence de se doter d’un système européen de sécurité et de défense et de lancer de grands programmes en coopération à l’image du SCAF. Le projet, lancé en 2017 par la France et l’Allemagne et rejoint par l’Espagne, doit succéder aux avions de combat Rafale et Eurofighter Typhoon à l’horizon 2040. Guillaume Faury revient sur les rivalités nationales autour du projet : « Il n’y aura pas de SCAF national, aucun pays européen n’en a les moyens, que ce soit en ingénierie ou en financement. Nous avons donc une responsabilité historique. Nous avons besoin d’un partenaire fort comme Dassault Aviation dans le système de combat aérien ». Un des enjeux du SCAF est de garantir l’interopérabilité pour répondre aux impératifs militaires européens discutés et définis à l’OTAN. L’entretien rappelle la nécessité de se doter d’un système de sécurité et de défense commun et de lancer de grands programmes en coopération. « Si nous avons des leaders mondiaux comme MBDA dans les missiles ou Airbus Helicopters, c’est que nous avons aussi mis nos forces en commun. Je pense que nous pouvons faire de même dans bien d’autres domaines de la défense, y compris dans la partie spatiale. » insiste Guillaume Faury. Une des préoccupations principales du moment concerne le risque de rupture d’approvisionnement du titane, la Russie étant l’un des plus importants producteurs. Le dirigeant d’Airbus reste néanmoins rassurant, si l’aéronautique en est le plus gros consommateur, le titane ne représente qu’un petit montant d’achat.