D’ici 2026, Air Liquide devrait mettre en route un électrolyseur d’une puissance de 200 MW, près du Havre. Ce sera l’un des plus gros électrolyseurs du monde dédié à la production d’hydrogène. Baptisé « Normand’Hy », le projet, en partenariat avec Siemens Energy, permettra d’éviter l’émission de 250 000 tonnes de CO2 par an. L’emplacement n’a pas été choisi au hasard puisque la zone géographique concentre, à elle seule, 13% des émissions de CO2 de l’industrie française. La production atteindrait 80 tonnes d’hydrogène par jour, dont la moitié sera livrée à la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-l’Orcher, située à proximité. L’industriel table sur la signature prochaine d’un protocole d’accord avec le raffineur français. D’un montant de 400 M€ d’euros, le projet d’Air Liquide bénéficiera de 190 M€ de subventions. L’industriel, présent dans 70 pays pour un chiffre d’affaires de 30 Md€, veut, d’ici 2030, changer d’échelle et entend porter sa capacité totale d’électrolyse à 3 GW pour produire de l’hydrogène renouvelable. Après le Danemark en 2017, Air Liquide a démarré en 2021 au Canada, un électrolyseur avec à 8,2 tonnes d’hydrogène de capacité par jour. Celui d’Oberhausen, en Allemagne, est en cours d’achèvement et devrait atteindre 30 MW pour la décarbonation du bassin industriel du Rhin et de la Ruhr. Outre le projet normand, 2 électrolyseurs sont aussi attendus aux Pays-Bas dans les années 2026-2027.