Lors de la présentation de ses résultats annuels, Airbus a confirmé sa cible de faire voler un avion à l’hydrogène en 2035. L’avionneur doit encore trancher entre 2 technologies différentes : la combustion de l’hydrogène liquide dans une turbine ou la transformation de l’hydrogène en électricité via une pile à combustible. Le groupe se laisse jusqu’à 2025 ou 2026 pour choisir définitivement. La décision de lancer un programme d’avion à hydrogène ne sera prise qu’à l’horizon 2027-2028. « Au-delà du design de l’avion, d’autres conditions sont nécessaires au lancement d’un tel programme : le cadre réglementaire et la certification mais aussi toute la logistique de distribution de l’hydrogène vers les aéroports qui devra être assez mature », a précisé Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus le 15 février. Airbus a engagé des partenariats ciblés pour soutenir le développement d’un écosystème favorable à l’émergence d’un avion à hydrogène. Une étude à grande échelle a ainsi été lancée avec 4 acteurs scandinaves des secteurs de l’aérien et de l’énergie (Avinor, SAS, Swedavia et Vattenfall) pour étudier la faisabilité de l’utilisation de l’hydrogène comme carburant dans plus de 50 aéroports suédois et norvégiens. « Airbus se voit comme un catalyseur de la décarbonation : autant le développement de l’avion est entre nos mains, autant nous n’avons pas la maîtrise des autres challenges », a rappelé Guillaume Faury.