Le géant du transport aérien australien, Qantas, et le constructeur européen, Airbus, se sont engagés à hauteur de 200 M$ dans un fond destiné à amorcer la production de carburants aériens durables (SAF). Lors de l’assemblée générale annuelle de l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui se tient du 19 au 21 juin à Doha, Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus, et Alan Joyce, le directeur général du groupe Qantas, ont signé le lancement de ce fond, dont le motoriste américain Pratt & Whitney est également contributeur. Le directeur de Qantas appelle le gouvernement et les autorités locales à y prendre part, ainsi que d’autres investisseurs, il espère disposer d’ici quelques années de l’infrastructure pour ses approvisionnements en SAF. Bien qu’exportatrice de matières premières pouvant servir à la composition de biocarburants, comme le colza et le suif animal, l’Australie n’en produit pas directement aujourd’hui, faute d’industrie locale. Qantas, qui s’est engagé à utiliser 10% de SAF d’ici 2030, doit donc s’approvisionner à l’étranger pour le moment. Guillaume Faury voit son groupe comme un catalyseur de la recherche pour aller vers les 100% d’incorporation dans le mix carburant. Il estime ainsi qu’il y a « besoin d’un système fiable pour la production et commercialisation du SAF près des grands hubs mondiaux ».