Airbus a annoncé, jeudi 6 février, qu’il allait doubler les capacités de production de sa chaîne d’assemblage finale de la famille A320, ouverte à Tianjin en 2008. L’entrée en service de cette nouvelle ligne d’assemblage est prévue entre 2025 et 2026. L’investissement a été officialisé à l’occasion de la visite du président de la République, Emmanuel Macron, en Chine, accompagné entres autres de Guillaume Faury, le président exécutif d’Airbus et Président du GIFAS. Cette décision s’inscrit dans un contexte d’augmentation générale de ses capacités industrielles liées à la famille de l’A320. L’appareil cumule aujourd’hui plus de 6 100 commandes à honorer. L’avionneur compte, malgré les tensions dans la chaîne d’approvisionnement, atteindre la cadence de 75 appareils par mois en 2026, contre environ 45 fin 2022. Le site chinois doit en particulier faire passer ses cadences de 4 à 6 appareils par mois. Une nouvelle ligne ultra-automatisée avait été dévoilée en février sur le site toulousain du groupe, et le 1er avion devrait en sortir d’ici à la fin de l’année. A Mobile en Alabama, une 2ème ligne d’assemblage est également en construction et devrait entrer en service en 2025. Airbus va ainsi porter à 10 le nombre total de ses chaînes dédiés à l’A320 : 4 à Hambourg, 2 à Toulouse, 2 à Mobile et 2 en Chine. Ces nouvelles lignes seront aussi adaptées à la production de l’A321neo, également très prisé. Airbus a également signé un accord avec le loueur d’avions China Aviation Supplies Holding Company (CAS) pour une confirmation de commandes de 160 appareils, déjà comptabilisées dans le carnet de commandes, soit 150 appareils de la famille A320 et 10 A350-900. Parallèlement, Airbus et le China National Aviation Group ont signé un protocole d’accord pour intensifier la coopération en matière de carburants d’avion durables (SAF). Les 2 partenaires s’étaient déjà engagés en septembre 2022 à développer l’utilisation de SAF lors de vols de livraison d’avions Airbus en Chine. A fin mars 2023, 17 vols de livraison avaient utilisé une part de SAF. Le protocole d’accord qui vient d’être signé vise à optimiser la chaîne de production de SAF en diversifiant les sources avec l’objectif d’utiliser 10% de SAF d’ici 2030.