Le constructeur toulousain ATR table sur la livraison de 40 avions régionaux à la fin de l’année 2023. « On dépassera notre objectif à la fin de l’année », assure Nathalie Tarnaud Laude, présidente exécutive d’ATR. Le constructeur avait livré 25 avions neufs en 2022, mais le chiffre des 40 appareils livrés reste loin des niveaux atteints en 2015 notamment, avec la livraison de 88 avions, ou encore 68 en 2019. Le groupe est néanmoins confiant avec les 22 commandes fermes déjà enregistrées, contre seulement 26 pour toute l’année 2022. La sous-traitance, fragilisée par de multiples facteurs (manque de disponibilité de certains matériaux, envolée des prix des matières premières et des coûts de l’énergie), doit maintenant suivre la hausse des cadences de production. « La chaîne rencontre toujours des difficultés », prévient la présidente, qui assure avoir déployé des moyens. « On lui donne aussi de la visibilité en lui passant des commandes entre 12 et 18 mois avant la livraison. Ce qui lui permet d’anticiper des commandes de matériaux et de composants », explique-t-elle. Concernant le lancement de l’ATR Evo, un avion à hélice de 40 à 70 places, équipé de nouveaux moteurs et d’une hybridation électrique, la présidente d’ATR prévient : « Nous sommes encore au stade de l’étude. Nous avons demandé aux motoristes de proposer des solutions. Il faut ensuite prouver la maturité de ces technologies ». Un nouveau calendrier sera fixé à la fin 2024, et en 2025, les actionnaires d’ATR pourront prendre une décision pour sa commercialisation, attendue en 2030.