Aura Aero a signé mardi 28 mai avec Airbus un accord de coopération visant à l’épauler pour la certification de son futur avion régional de 19 places, dénommé ERA (Electric Regional Aircraft). L’appareil hybride électrique, lancé en 2021, devrait effectuer son 1er vol en 2026 et sa certification est attendue pour 2028. Avec une envergure de 20 m environ, l’ERA sera équipé de 8 moteurs électriques, alimentés par des batteries ou des turbogénératices, ces dernières produisant de l’électricité via du kérosène ou des carburants d’aviation durable (CAD). La startup de 250 salariés s’est entourée de Thales, pour l’avionique, et de Safran, pour le système propulsif. Elle a aussi obtenu, depuis l’an dernier, l’approbation par l’AESA, de concevoir et de développer des avions (le DOA) ainsi que celle pour produire des avions (le POA). En avril dernier, Aura Aero a en outre signé avec l’AESA un contrat de PAC (Pre-Application Services Contract), permettant de préparer le cadre de la certification et marquant l’ouverture des discussions techniques. L’entrée en service de l’ERA devrait intervenir avant 2030, alors que l’appareil cumule déjà quelque 500 commandes pour une valeur d’environ 8 Md€. En parallèle d’une levée de fonds d’une centaine de millions d’euros en cours, Aura Aero est en train de boucler le financement de sa future usine, avec un investissement total de 150 M€, capable d’assurer à termes l’assemblage d’une centaine d’ERA par an. Airbus, de son côté, avec sa filiale Airbus Protect créée en 2022, compte partager son expérience en matière de certification. Airbus défriche aussi le terrain des technologies décarbonées, en particulier pour son projet d’avion à hydrogène qui pourrait voir le jour en 2035. L’utilisation d’une pile à combustible fait partie des scénarios privilégiés.