A l’occasion de la présentation, jeudi 20 juillet, des résultats semestriels de Dassault Aviation, Eric Trappier, le PDG du groupe, a regretté que l’aviation d’affaires ne soit pas incluse dans la taxonomie verte européenne. « On est un peu surpris que l’aviation d’affaires ait été exclue de la taxonomie verte définie à Bruxelles, qui n’a pris en compte que l’aviation commerciale », a-t-il déclaré. « Nous avons pourtant déjà engagé la décarbonation du secteur puisque nous utilisons des SAF (carburants d’aviation durables) », observe-t-il. Selon le groupe, ses avions d’affaires volent déjà avec 30% de SAF. Ils pourraient voler dès maintenant avec 50% si ces mélanges étaient disponibles. « Le Falcon 10X sera le 1er Falcon compatible 100% SAF », précise l’avionneur. Dassault Aviation indique envisager des recours juridiques pour rupture du principe d’égalité. « Cela ne nous gêne pas nous directement mais cela peut handicaper certains de nos sous-traitants, principalement les PME en France », a souligné Eric Trappier, qui a relevé que l’aviation mondiale est responsable à hauteur de 2% des émissions mondiales de CO2 et l’aviation d’affaires à hauteur de 2% de ces 2%, soit 0,04%. « Pour une année d’utilisation de tous nos Falcon en vol, soit une flotte d’environ 2 000 appareils, cela équivaut à 24h de flux mondial de streaming vidéo, 5h de trafic mondial de camions, ou 2,5 jours de fonctionnement des centrales thermiques de nos voisins allemands », a déclaré le dirigeant.