Olivier Andriès, le directeur général de Safran, était l’invité de l’émission « La France bouge » ce mercredi sur Europe 1. Il est revenu sur l’objectif majeur que s’est fixé le groupe : atteindre l’objectif mondial de neutralité carbone d’ici à 2050. C’est « la priorité stratégique numéro 1. Et c’est tout à fait possible », a-t-il rappelé. Un objectif qui devra passer par « trois phases ». La première étape se joue dès maintenant et devra être complétée d’ici à 2030 ou 2035 : « il s’agit du renouvellement des flottes avec des avions de nouvelles générations […], en l’occurrence l’A320neo d’Airbus et le B737 MAX de Boeing ». De nouveaux appareils aptes à recevoir les derniers moteurs développés par Safran, qui offrent une économie de carburant estimée à 15%. Ensuite, « nous pensons qu’il est réaliste de mettre sur le marché un avion de nouvelle génération avec un moteur de nouvelle génération qui peut apporter 30% d’économie de carburant en plus des 15% que j’évoquais précédemment », indique Olivier Andriès, un moteur « révolutionnaire » qui doit être disponible d’ici à 2035. Enfin, il estime primordial de mettre l’accent sur les carburants durables (SAF). Les capacités de production doivent être étendues : les moteurs développés par Safran peuvent fonctionner « jusqu’à 50% » avec des SAF. Or, dans la pratique, les compagnies aériennes ne les utilisent qu’en infime quantité, « De l’ordre de 0,01% », déplore-t-il.