Ce vendredi 6 janvier, Guillaume Faury était l’invité de l’émission Good Morning Business sur BFMTV. Il s’est penché sur la reprise dans le secteur aéronautique, et les prévisions pour 2023, se disant optimiste : « 2023, devrait être une meilleure année que 2022 ». « La demande est forte », se félicite-t-il, mais le secteur traverse une crise de l’offre : « il faut parvenir à la montée en cadence de l’industrie aérospatiale ». Face aux besoins de recrutement, le président du GIFAS souhaite faire du Salon du Bourget « une plateforme de communication pour attirer les jeunes ». Il souligne que le secteur bénéficie d’une « énorme visibilité » : les carnets de commandes sont remplis pour les 10 ans à venir. En outre, les nombreux défis à relever, en matière de digitalisation, d’automatisation, ou encore de préparation de l’aviation décarbonée, sont attractifs auprès des jeunes. Interrogé sur les conséquences de l’IRA (Inflation Reduction Act) aux Etats-Unis, Guillaume Faury souligne un « double effet » sur l’Europe : favorable pour la transition énergétique, car il permet une forte accélération, notamment concernant les SAF (carburants d’aviation durables). Mais cette loi entraîne un déséquilibre : la délocalisation aux Etats-Unis risque de devenir inévitable, notamment pour les entreprises très consommatrices en énergie. Face à ce risque, « l’Europe doit impérativement trouver des solutions et offrir de la visibilité aux entreprises », alerte le dirigeant. L’Europe spatiale est dans une situation très critique, estime Guillaume Faury. L’un des aspects de la problématique est toutefois que le carnet de commande d’Ariane 6 est plein, ce qui témoigne de l’excellence de ce lanceur. Guillaume Faury estime que les difficultés de l’Europe spatiale sont liées à des stratégies divergentes entre Etats ces dernières années, dans un secteur où la masse critique est essentielle. Il espère que la crise actuellement traversée sera une opportunité pour retrouver une unité.