La création d’un « Bureau français des e-fuels » a été annoncée mardi 4 juillet. Il visera à promouvoir une « filière française d’e-fuels, vertueuse, compétitive et durable » auprès des acteurs publics et privés afin d’encourager les projets et à réunir experts, universitaires, industriels et financiers sur le sujet. Parmi ses membres se trouvent notamment le directeur des achats d’Air France, le directeur des fonds de transition énergétique de la société de gestion Mirova ou encore le président du comité stratégique d’Elyse Energy. Cette PME, pionnière des molécules bas-carbone, est membre du consortium industriel visant à implanter d’ici 2027 une usine de carburants aériens durables à Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques, annoncée mi-juin par Emmanuel Macron. Selon une étude de l’Observatoire français des e-fuels lancée à l’occasion de la création de ce Bureau, la France compte pour l’heure 24 projets de production de carburants de synthèse, représentant un investissement de 3,6 Md€. Ces 24 projets représentent une capacité de production équivalente à 528 000 tonnes de pétrole (tep), principalement pour du kérosène et du méthanol de synthèse, selon cette étude réalisée par le cabinet Sia Partners. Leur production nécessitera le captage de 1,7 million de tonnes de CO2 par an et 14 TWh d’électricité, soit l’équivalent de 3% de l’ensemble de la production électrique française en 2022.