Philippe Baptiste, président du CNES, s’exprime dans L’Opinion. Il appelle à l’accélération de la mise en place d’une réglementation par l’Europe afin de limiter les débris spatiaux. Un projet de texte est en cours d’élaboration ; la discussion formelle entre les Etats membres de l’Union européenne et la Commission européenne doit débuter à l’issue des prochaines élections européennes. Toutefois, « l’ampleur des enjeux et les questions de compétitivité qui s’y attachent appellent une réponse beaucoup plus large et un traitement du sujet à une échelle naturellement supranationale. Forte de son expérience, la France se situe à l’avant-garde de ces enjeux de société et nous avons un rôle clef à jouer, tant sur la Terre que dans l’espace », estime Philippe Baptiste. L’Europe, puissance spatiale de premier plan, « a la légitimité pour ouvrir la voie ». L’Europe s’engage pour un espace durable, résilient et compétitif : « Le projet Iris², outil essentiel à la souveraineté de l’Europe, ne sera pas constitué de dizaines de milliers de satellites comme Starlink, mais seulement de plusieurs centaines de satellites, à différentes altitudes pour éviter l’encombrement spatial. Le projet illustre parfaitement la volonté européenne d’aller vers des systèmes spatiaux très innovants qui garantissent un espace plus durable », relève Philippe Baptiste.