Défense

Economie de guerre : quelles mesures pour une montée en cadence de l’industrie d’armement

Les Echos consacrent un article à la mobilisation de l’industrie de Défense. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a récemment averti de l’entrée dans une guerre d’usure. En France, c’est la Direction générale de l’armement (DGA) qui doit créer les conditions pour faire entrer l’industrie dans l’économie de guerre. « Passer en économie de guerre, c’est remettre la capacité de produire au cœur de nos préoccupations », résume Alexandre Lahousse, à la tête du service des affaires industrielles à la DGA. La future Loi de programmation militaire (LPM) prévoit des dépenses de 400 Md€ entre 2024 et 2030, soit une hausse de 30% par rapport à la LPM actuelle. Mais les industriels demandent aussi de la visibilité à long terme, ce qui implique, de la part de la DGA, des contrats de longue durée, alors que, jusqu’à présent, elle se contentait de fixer des objectifs à atteindre. L’industrie de Défense a également d’importants besoins en main-d’œuvre : « le ministère des Armées a pris contact avec l’Education nationale pour étudier comment recréer une filière d’apprentissage des métiers de la soudure, avec l’aide des industries de Défense », indiquent Les Echos. Les problèmes persistants de financement apparaissent aussi comme un obstacle à une montée en puissance. La Commission européenne a retiré ses projets de « taxonomie » excluant l’industrie de l’armement des investissements durables. Les banques sont toutefois encore réticentes à financer les industries de Défense. « Le ministre des Armées promet de militer activement pour la nécessité d’investir dans la Défense et pour favoriser la création de fonds d’investissement dédiés », selon Les Echos.