Guillaume Faury, président du GIFAS, accorde un entretien au Journal de l’Aviation, à la suite des résultats pour 2023 présentés la semaine dernière. En ce qui concerne la défense, « il y a beaucoup de commandes, beaucoup de clients qui viennent vers nous pour nos produits et nos services », même si la filière rencontre des difficultés à opérer la montée en cadence à la vitesse souhaitée par les clients, dans un contexte de forts enjeux de sécurité et d’attentes importantes de l’Etat. Le secteur civil « a mis derrière lui la crise de la Covid en ce qui concerne la demande » : le trafic est désormais supérieur à celui de 2019, les compagnies passent d’importantes commandes. Malgré les embauches massives et l’augmentation de production déjà effectuées, la montée en cadence représente « un défi ». En 2023, les embauches ont été exceptionnelles, avec environ 28 000 personnes recrutées, pour une filière qui a dépassé les 200 000 emplois « directs ». L’accueil de ces nouveaux salariés, leur formation, leur qualification, représente l’un des challenges auxquels sont confrontées les entreprises. Les niveaux de recrutement resteront très importants en 2024 ; Guillaume Faury se félicite de l’attractivité de la filière pour les ingénieurs ou les techniciens. Le secteur spatial est « en difficulté », indique le dirigeant ; la mise en vol d’Ariane 6 représente une étape cruciale. Dans le domaine des satellites, des restructurations sont en cours, mais aussi « beaucoup d’investissements » : « la filière spatiale se bat, elle va rester compétitive », souligne Guillaume Faury.