Le conflit ukrainien a montré le rôle crucial du spatial dans les opérations militaires. En France, la troisième édition de l’exercice spatial militaire AsterX, organisé au CNES, à Toulouse, s’est tenue du 21 février au 10 mars. L’opération s’est articulée avec l’exercice interarmées Orion, qui a mobilisé 7 000 militaires déployés sur 14 départements du sud de la France pour se préparer à un conflit de haute intensité. « L’objectif d’AsterX 2023 était de concourir à la pleine intégration du milieu spatial au sein des armées au travers de la planification et la conduite des opérations en multi-milieux multi-champs », indique le général Mille, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace. Les entreprises ont apporté leur concours : Sopra Steria a apporté son expertise face à un scénario de cyberattaque et MBDA a expérimenté une solution de lancement rapide pour venir au secours de satellites menacés. Le Commandement de l’Espace a mis en place une cellule d’intégration commerciale composée de sept industriels de référence (Airbus Defence and Space, Safran Data Systems, Thales Alenia Space, Telespazio, Eutelsat, Hemeria, ArianeGroup) pour expérimenter plus rapidement des solutions de spatial militaire. Le CDE veut déployer en 2025 le démonstrateur de satellite patrouilleur Yoda développé avec Hemeria pour veiller sur les satellites en orbite géostationnaire. Des projets sont également en développement avec les startups Exotrail et U-Space.