La Direction générale des entreprises (DGE) a mené une enquête fin 2023 auprès de 482 acteurs représentatifs, afin « d’identifier les fragilités de la filière afin de voir où nous devons nous mobiliser avec les grands donneurs d’ordre », explique le service. Des problèmes qui doivent être traités afin que l’aéronautique reste « une des toutes premières forces de l’industrie française, avec ses 63 Md€ de chiffre d’affaires et ses 250 000 salariés au niveau national ». La difficulté à recruter est au cœur des préoccupations, notamment pour les ETI et les PME. Le GIFAS a signé une convention de 3 ans avec France Travail, qui a inscrit 12 spécialités aéronautiques dans sa liste des métiers sous tension. Chaque agence France Travail dispose désormais d’un référent aéronautique. 41% des PME et TPE ont par ailleurs des difficultés de trésorerie. L’État, via Bpifrance, et les grands groupes, ont décidé de financer le fonds Tikehau Ace Aéro Partenaires 2, qui devrait lever jusqu’à 800 M€. La digitalisation de l’outil industriel et la protection contre les cyberattaques sont aussi des enjeux majeurs. Les hackeurs peuvent profiter de failles cyber chez les sous-traitants pour s’introduire chez les grands groupes. Le dispositif Cyber PME, financé par France 2030 et opéré par Bpifrance, permet d’établir un diagnostic et de proposer des remèdes. Le GIFAS a lancé la démarche « Aero Excellence » afin de renforcer l’excellence opérationnelle, environnementale et cyber de la filière.