Le lycée Airbus est un établissement unique en France, créé en 1949 dans l’usine de Saint-Eloi, à deux pas du centre-ville de Toulouse, au cœur des usines de l’avionneur, d’où sortent encore les mâts réacteurs des avions, un élément qui permet de relier le moteur à la voilure. Auparavant Ecole professionnelle de l’industrie aéronautique, l’établissement devenu privé en 1981, lié par un contrat au ministère de l’éducation, sera rebaptisé Lycée professionnel privé de l’industrie aéronautique et « lycée Airbus » en 2006. L’objectif est de « former des jeunes à partir de 15 ans aux métiers spécifiques de l’aéronautique et à une véritable culture d’entreprise », détaille Nicolas Coadou, directeur de l’établissement. Electricité, chaudronnerie, usinage, production mécanique, peinture, intégration cabine, les « artisans d’Airbus » sont formés par le biais de plusieurs diplômes, du CAP au BTS, en passant par le bac professionnel. Avec un taux de renouvellement annuel de 120 jeunes actuellement, pour un peu plus de 500 élèves au total, le lycée prévoit d’augmenter de 20% les recrutements de ces élèves, afin de faire face aux hausses de productions annoncées par Airbus. Il y a également une volonté assumée d’ouvrir ces formations à des jeunes filles, qui ne représentent actuellement que 25% des effectifs. Une diversité est aussi recherchée en direction des jeunes issus des zones d’éducation prioritaire, et au sein même des équipes enseignantes. Le 18 mars, lors de journées portes ouvertes, plus de 1 700 jeunes sont venus découvrir les filières proposées, avec Guillaume Faury, directeur exécutif d’Airbus, comme invité surprise. Face à l’évolution des métiers, la rentrée 2023-2024 proposera un nouveau CAP « structure », pour l’ossature des avions, puis, l’année suivante, un CAP « intégration cabine ». Sur les élèves sortis du lycée Airbus, 95% sont intégrés chez l’avionneur, dont 25% dans l’usine de Saint-Eloi.