Les dirigeants de PME et d’ETI du secteur de la défense plaident pour une gestion de long terme en matière de commandes. Alain Dulac, dirigeant de Factem*, PME spécialisée dans les équipements audio, qui fournit les casques des pilotes du Rafale, témoigne : « Pour livrer à l’heure, il m’a fallu anticiper sur mes stocks, que j’ai multipliés par 4, alors que mon chiffre d’affaires n’a pas augmenté par 4 ». Les Echos consacrent un article à la « crise de croissance » que pourraient rencontrer les sous-traitants de l’armement. L’accélération des chaînes de production des grands donneurs d’ordre a un impact sur les besoins en fonds de roulement des fournisseurs, un enjeu « qui conditionne le réarmement du pays ». Dans une interview au Journal du Dimanche publié le 23 mars, le PDG de Dassault Aviation*, Eric Trappier, avait déclaré : « C’est un défi pour toute la filière, pour nous et pour les 400 entreprises qui participent au programme Rafale. A Bordeaux, lorsqu’il s’agit de livrer un avion, chaque maillon de la chaîne doit être en place. Cela demande une anticipation minutieuse ».