Ion-X, une deeptech francilienne, a pu démontrer, dans une salle blanche du Centre de nanosciences et de nanotechnologies (C2N), les performances de son moteur ionique, exploitant le principe de l’électro-hydrodynamique. Cette technologie de propulsion innovante et polyvalente, conçue pour les petits satellites en orbite basse, devrait être mis en orbite dès 2024 à des fins de démonstration. D’après Thomas Hiriart, Président-directeur général de la startup, la technologie de Ion-X a l’avantage d’être polyvalente : la force de la poussée et l’impulsion spécifique sont essentiels aux yeux des fabricants de satellite pour les principales manœuvres en orbite : mise à poste, maintien en altitude, évitement de débris et désorbitation. Le moteur de Ion-X, au format 1U, l’équivalent d’un cube de 10 centimètres de côté, tiendrait la comparaison avec ses concurrents. « Nous espérons qu’il pourra développer une force supérieure à 1 millinewton, soit, à dimensions identiques, le double de ce qui se fait actuellement », se réjouit Thomas Hiriart. La deeptech prévoit de qualifier au sol un produit complet d’ici à la fin 2023. Sans divulguer le nom de son client, elle vient de signer un contrat pour livrer un moteur en 2024, annonçant une mission de démonstration la même année. Ion-X cible dans un premier temps le marché des micro-satellites entre 10 et 100 kg, puis celui des petits satellites entre 100 et 300 kg, après 2025.