Sécurité

Jeux Olympiques : la lutte antidrone s’intensifie

La lutte antidrone représente un enjeu majeur à l’approche des Jeux Olympiques de Paris. En 2022, un nouvel appel d’offres européen lancé par la direction générale de l’armement (DGA), baptisé « Parade » (protection déployable modulaire antidrone) a été remporté par le consortium formé par Thales et CS Group Sopra Steria, spécialiste de la protection aérienne, d’un montant de 350 M€ sur une durée de 11 ans. « La prise de conscience de la menace que constituent les intrusions de drones n’était pas profondément ancrée il y a quelques années ; aujourd’hui, elle est clairement établie », se félicite Thierry Bon, directeur des solutions de lutte antidrone chez Thales. La réussite de cette lutte dépend de la capacité des systèmes de défense à fusionner différentes technologies : « Pour être efficace, un équipement de détection doit associer plusieurs dispositifs, tels des radars de longue portée, des caméras thermiques sophistiquées ou encore des détecteurs électromagnétiques, mais il doit aussi être en mesure de brouiller les signaux reçus par le drone et, enfin, de le neutraliser », indique Frédéric Dussart, directeur de l’activité défense et sécurité au sein de CS Group Sopra Steria, qui réalise environ 25 M€ de chiffre d’affaires annuel dans ce domaine, soit 20% de son activité. Dans le cadre du contrat Parade, la DGA a notamment commandé en 2022 un prototype opérationnel du système laser HELMA-P auprès de Cilas.