La direction générale de l’aviation civile (DGAC) vient de lancer son Observatoire de l’aviation durable. Un site internet recense les études sur l’empreinte environnementale du trafic aérien et les solutions envisagées pour la réduire. « Nous mettons à disposition les rapports de l’OACI, la feuille de route des grands acteurs de la filière, mais aussi des rapports de chaires académiques, de l’Ademe et d’ONG qui apportent un éclairage sur cette thématique », explique Sandra Combet, secrétaire générale de l’Observatoire. La DGAC projette de plus un tour de France des initiatives en faveur de la décarbonation du secteur, entamé le 2 mai à Toulouse, avec une rencontre organisée entre la DGAC et la société Openairlines. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un clivage assez fort par exemple entre les étudiants et l’encadrement des écoles aéronautiques au sujet de la décarbonation de l’aviation. Même si des objectifs très sérieux ont été fixés en février 2022 avec la déclaration de Toulouse (texte signé par 42 pays pour viser la neutralité carbone du transport aérien à l’horizon 2050) puis en octobre dernier avec l’adoption par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) de zéro émission nette en 2050, nous ne sommes pas pris au sérieux. Or la décarbonation ne réussira pas si nous ne changeons pas les mentalités pour qu’au sein de l’administration, dans le discours officiel, dans les entreprises, dans l’aviation légère, chez les petits constructeurs, dans les journaux, dans les écoles, il n’y ait pas de fracture générationnelle, politique ou philosophique entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre l’avion », a analysé Damien Cazé, directeur général de l’aviation civile.