L’armée de l’Air et de l’Espace avance en terrain connu dans le cadre de la protection aérienne des Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024. Les dispositifs particuliers de sûreté aérienne (DPSA), qui disposent de plus de 30 ans de retours d’expérience, seront renforcés. 2 sections de VL Mica doivent être livrées par MBDA pour les JO, et la formation des personnels a déjà commencé, comme c’est aussi déjà le cas pour le système Parade (Protection déployAble modulaiRe Anti-DronEs). En termes de lutte anti-drone (LAD), l’armée de l’Air et de l’Espace assure désormais la coordination interministérielle. Pendant la Coupe de Monde de rugby 2023, 55 drones ont été détectés dans les zones interdites dédiées, 25 ont été brouillés, et 9 télépilotes interpellés. En plus de la coordination, l’armée de l’Air et de l’Espace amène des capacités lourdes dans la LAD avec le moyen de commandement et de contrôle Bassalt, et le moyen interarmées de lutte anti-drones (MILAD), auquel le système Parade doit succéder. Au sol, Paris disposera de 13 systèmes lourds anti-drones, dont un fourni par l’armée britannique et ceux de la Marine pourraient aussi être mis à profit. Les Mirage 2000-5 et Rafale seront complétés par des PC-21 (non armés) chargés du guet en vol et des hélicoptères Fennec avec donc une double capacité, tir par armes à feu et fusil anti-drone Nerod F5. La maintenance des AWACS a été optimisée pour permettre à la fois de répondre au besoin des JO et des autres contrats opérationnels, comme la dissuasion et les opérations extérieures. En cas de nécessité, il a aussi été prévu de pouvoir compter sur les E-2C Hawkeye de la Marine. Le segment sol-air comprendra des VL Mica et Crotale NG de l’armée de l’Air et de l’Espace, ainsi que des Mistral de l’armée de Terre, plus rarement utilisés sur les DPSA.