Lors de ses vœux à la Presse ce jeudi, Guillaume Faury, président du GIFAS et président exécutif d’Airbus, a souligné que « l’année 2023 se présente sous le sceau de la reprise, dans la continuité de 2022, mais aussi probablement avec encore beaucoup de difficultés, de vents contraires et d’obstacles que l’on a pu rencontrer l’an dernier ». Le secteur, qui a trouvé « le chemin de la croissance et de la réussite » l’an dernier, dans un « environnement complexe et parfois contradictoire », bénéficie d’une visibilité hors pair en termes de carnet de commandes. La filière est toutefois confrontée à des problèmes de chaîne d’approvisionnement, continuant à être soumise aux risques de pénuries, qui ont impacté un grand nombre de fournisseurs l’an dernier. Les matières premières, l’énergie, les composants électroniques, sont autant d’éléments qui ont mis « la supply chain en très grande difficulté pour répondre à la reprise de la croissance de la production et des livraisons dans à peu près tous les secteurs de notre industrie ». Ces pénuries ne sont pas propres à l’aéronautique, précise Martin Sion, président du Groupe des équipements aéronautiques et de défense (GEAD) du GIFAS et de Safran Electronics & Defense. La question de l’emploi est aussi cruciale. « Tous les profils industriels et techniques sont sérieusement en pénurie », indique Clémentine Gallet, présidente du Comité Aéro-PME du GIFAS et de Coriolis Composites. Pour 2023, l’accent sera mis sur le « bout de la supply chain » avec les PME, qui sont aujourd’hui les plus exposées, selon Clémentine Gallet. La remontée en puissance des embauches l’an dernier, avec 15 000 emplois créés, a surtout profité aux grands groupes. Ce sont à nouveau 15 000, voire 16 000 recrutements qui sont prévus cette année.