Lors d’une réunion des ministres de l’UE chargés des questions spatiales à Séville, l’Agence spatiale européenne (ESA) a présenté une Charte Zéro Débris pour aborder le problème des déchets spatiaux en orbite autour de la Terre, alors que les préoccupations concernant l’augmentation du nombre de déchets dans l’espace sont de plus en plus vives. La nouvelle Charte sur les débris spatiaux consiste en un engagement à désorbiter les objets spatiaux en fin de vie pour nettoyer l’espace extra-atmosphérique. Cette initiative avait été dévoilé en juin, lors du Salon aéronautique du Bourget, par Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA. Concrètement, il est prévu qu’Etats et industriels s’engagent, lors du lancement des satellites, à désorbiter les actifs spatiaux à la fin de leur vie, à partir de 2030. Plus de 35 140 débris sont actuellement suivis, a indiqué l’ESA le mois dernier. En 2010, l’ONU avait publié une série de lignes directrices sur la réduction des débris spatiaux, mais il n’existe pas d’accord contraignant en la matière. Les Européens sont les 1ers à proposer un accord international pour limiter les débris spatiaux. L’UE a notamment annoncé pour l’année prochaine une loi spatiale européenne établissant des règles pour la définition de la gestion du trafic spatial (STM). De grandes entreprises aéronautiques et spatiales ont déjà manifesté leur intérêt à s’engager à développer les technologies nécessaires à la désorbitation des engins spatiaux, notamment Dassault Aviation, Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space, et OHB.