Le magazine Aviation et Pilote consacre un dossier à l’aviation d’affaires, mode de transport parfois pris en grippe, qui rend pourtant un inestimable service en matière de désenclavement des territoires. C’est un moyen de transport complémentaire à tout ce qui existe déjà et les chefs d’entreprises s’y tournent d’eux-mêmes, faisant le calcul temps passé/coûts entre l’avion et le train. L’appareil a aussi l’avantage d’être une salle de réunion en l’air rappelle le magazine. Sur les 1 400 aéroports européens, 900 ne sont desservis que par l’aviation d’affaires, dont 261 terrains en France. En 2021, la FNAM recensait 243 000 mouvements en France, dont 4% vers des destinations internationales, à 80% à vocation professionnelle. L’aviation d’affaires n’est cependant pas assez défendue par les pouvoirs publics, alors que les décideurs politiques l’utilisent pour leur besoin de mobilité, notamment en région. Son exclusion de la taxonomie verte par la Commission européenne l’année dernière, contrairement à l’aviation commerciale a surpris. D’autant plus que les émissions de cette aviation sont plus faibles que celles de l’aviation commerciale. A ce titre, Dassault Aviation a déposé une requête en annulation auprès du tribunal de l’Union européenne contre le règlement excluant. Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation, dénonce une rupture du principe d’égalité entre les 2 types d’aviation, considérant qu’il s’agit d’une erreur manifeste d’appréciation. En plus du désenclavement, le secteur de l’aviation d’affaires est le 1er secteur d’expérimentation des nouvelles briques technologiques dans l’aérien pour la décarbonation. Ainsi, le Falcon 10X de Dassault Aviation devrait voler avec 100% de carburant d’aviation durable.