Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 27 avril, Guillaume Faury, président du GIFAS, a présenté le bilan 2022 et les perspectives 2023-2024 de la filière. « 2022 a été une année de reprise pour notre activité, surtout de la demande, alimentée par le retour du trafic aérien au niveau de celui de 2019, en particulier fin 2022, avec l’ouverture de la Chine », a expliqué Guillaume Faury. Le chiffre d’affaires des 444 membres du GIFAS a progressé par rapport à 2021, à 62,7 Md€ (+13,6% à périmètre constant). Sa composante exportation se situe à hauteur de 40,9 Md€ (+12%). Le secteur civil représente 69% du chiffre d’affaires, « se rapprochant de ses valeurs traditionnelles », et a enregistré une nette progression, de 22,8% à 43,5 Md€. Les difficultés rencontrées au sein de la supply chain génèrent toutefois des tensions sur les montées en cadence de production. 2023 et 2024 seront encore des années compliquées dans ce domaine. L’environnement international est instable, toujours marqué par des problèmes d’approvisionnement de certaines matières premières, des coûts de l’énergie encore trop hauts et la désorganisation des chaînes logistiques mondiales. Sur le plan industriel, « il nous faudra près de cinq ans au total pour sortir de la crise du Covid », estime Guillaume Faury. Les commandes ont encore connu un fort rebond, en progression de 32,8%, à 65,8 Md€. Elles ont été réalisées à 75% à l’exportation. Les commandes civiles (40% du total des commandes) ont progressé de 18,2%. Les commandes de Défense ont augmenté de 44%, à 39,6 Md€, grâce notamment au Rafale et ses armements associés. Pendant la crise sanitaire, « nous n’avons déploré aucune faillite au sein de la chaîne de sous-traitants », relève Didier Kayat, président du Groupement des Equipements Aéronautiques et de Défense (GEAD) au sein du GIFAS et directeur général de Daher. « Nous avons la chance d’avoir une filière structurée et solidaire. Le GIFAS a mis en place une task force dédiée aux PME afin d’éviter tout accident de parcours. Car au sein de notre filière, qui est très intégrée, si un maillon casse, c’est toute la chaîne qui tombe », ajoute Didier Kayat.