La perspective d’un triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion inquiète sérieusement les professionnels de l’aviation d’affaires. Le montant de la taxe, exigible pour tous les vols au départ de la France, pourrait atteindre 3 000 € par passager pour un vol long-courrier en jet d’affaires. L’objectif du ministère du Budget serait de prélever 150 M€ supplémentaires sur l’aviation d’affaires. « Un tel projet ne peut qu’aggraver le déclin du pavillon français. Or s’il n’y a plus d’avions d’affaires basés en France, ce sont d’autres activités essentielles, comme le transport d’organes et les évacuations sanitaires, qui vont en pâtir », s’alarme Charles Aguettant, président de l’association EBAA (European Business Aviation Association) France. Bercy prévoit de créer 2 catégories spéciales de la taxe pour l’aviation d’affaires : l’une pour les avions à hélices turbopropulsés et l’autre pour les jets d’affaires. Avec pour chacune de ces catégories, 3 tarifs selon la distance parcourue, comme pour le transport aérien grand public.