Plusieurs prévisions de recrutements sont tombées ces dernières semaines, notamment pour Airbus, Safran et Thales, qui ont prévu de recruter, à eux seuls, près de 40 000 salariés dans le monde en 2023, dont 13 500 en France. En 2022, Airbus a livré 661 appareils sur les 720 prévus. Avec plus de 7 250 avions dans son carnet de commandes, soit plus de 10 années de production garantie, le groupe prévoit de produire mensuellement 65 exemplaires de l’A320 en 2024, contre 45 par mois en 2022. Pour accompagner cette montée en cadence, le secteur a besoin de recruter rapidement. Pour Philippe Dujaric, Directeur des Affaires sociales et de la Formation au GIFAS : « 2022 est la 1ère année de grosse reprise des recrutements ». Selon lui, « le retour aux effectifs de 2019 est attendu fin 2023 ». Afin d’attirer les candidats, les industriels promeuvent l’avion du futur, moins gourmand en énergie et prennent en compte les préoccupations environnementales des jeunes diplômés. Entrer chez Safran « fait de ceux qui arrivent des acteurs de la décarbonation », assure Stéphane Dubois, DRH de Safran. « Aujourd’hui, 42 000 ingénieurs sortent des écoles chaque année, alors qu’il en faudrait plus de 50 000. Il y a un déficit de près de 10 000 ingénieurs », précise Philippe Dujaric. Airbus mise également sur ses deux lycées maison, à Toulouse et à Méaulte, près d’Amiens, qui vont augmenter leurs effectifs de 50%. Malgré les difficultés, le transport aérien devrait encore recruter pendant les 5 ans à venir. Le GIFAS compte sur le Salon Internationale de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris-Le Bourget « pour faire venir des centaines de milliers de personnes » et être la vitrine de l’aéronautique.