Lors de ses vœux à la presse, le président du CNES, Philippe Baptiste, a indiqué que le vol inaugural du lanceur Ariane 6 aura lieu « probablement fin 2023 ». Le lancement « est encore conditionné au fait qu’on ne découvre pas de problème technique majeur lors des essais combinés. Des aléas sont possibles dans les mois qui viennent », a-t-il précisé. Le plan de charge du Centre spatial guyanais (CSG) ne prévoit à ce stade que les deux derniers lancements d’Ariane 5 cette année ainsi que des lancements de Vega et de Vega C. Le CNES va tirer parti de cette faible activité pour accélérer les travaux de modernisation du port spatial. Philippe Baptiste a souligné que la crise des lanceurs que traverse l’Europe doit conduire l’ESA à revoir les règles du retour géographique, qui prévoient que le financement de chacun des 22 États membres se traduise par des retombées industrielles équivalentes pour ses entreprises nationales. Si c’est une « force pour faire émerger de nouveaux acteurs, on voit les limites du système quand on est sur un marché compétitif », a-t-il souligné. « On ne peut pas faire à la fois le retour géographique et s’engager dans une compétition où on veut faire un lanceur vraiment pas cher. A un moment donné il faut choisir ».