Laurent Giovachini, président de la Fédération Syntec, Alexandre Saubot, président de France Industrie, et Éric Trappier, président de l’UIMM et PDG de Dassault Aviation signent une tribune pour soutenir l’attractivité des emplois qualifiés en France. « Ce sont les emplois qualifiés, nos ingénieurs, nos scientifiques, nos techniciens, nos experts, qui nous permettront d’être précurseurs sur les enjeux de demain, écrivent-ils. La réussite de la réindustrialisation reposera en grande partie sur notre aptitude à répondre aux besoins d’emplois qualifiés ». A l’horizon 2030, la France aura un fort besoin de 115 000 ingénieurs dans le numérique et de 50 000 personnels d’études et de recherche. Ces emplois sont parmi les plus exposés à la compétition internationale. « Le défi est donc de stimuler la création de ces emplois en France, plus que chez nos voisins, et de retenir, voire d’attirer, les talents, poursuivent-ils. Le poids des charges sociales sur les salaires des emplois qualifiés demeure plus important que chez nos voisins ». Les allègements de charges sur les salaires entre 2,5 et 3,5 fois le SMIC, mis en place depuis 2016, ont contribué à enrayer la fuite des cerveaux : les jeunes issus de grandes écoles sont ainsi passés de 18,1% en 2013 à quitter la France dès l’obtention de leur diplôme à 13,8 % en 2019. « Avec la suppression de ces allègements, ce sont 1,6 Md€ investis aujourd’hui par les entreprises dans la rémunération, la formation, la montée en compétences et l’attractivité des talents dont pourrait être privée notre économie », concluent les signataires.