La France et l’Allemagne espèrent un accord avant la fin de l’année pour le lancement de la phase de construction d’un démonstrateur de l’avion de combat européen (SCAF). La menace que représentent leurs divisions pour la souveraineté militaire européenne semble avoir convaincu les 2 partenaires de l’urgence de mener à bien ce projet. « Nous allons signer un accord d’ici la fin de l’année pour lancer la phase 1B de construction d’un démonstrateur », a annoncé lundi à la presse Guillaume Faury, PDG du groupe Airbus, à l’occasion d’une mission industrielle aéronautique et spatiale menée cette semaine en Allemagne par la filière aéronautique et spatiale française (GIFAS) que préside Guillaume Faury, en collaboration avec son équivalent allemand, le BDLI, présidé par Michael Schoellhorn, Directeur Général d’Airbus Defence and Space Systems. Les derniers détails seraient désormais politiques, notamment la question du partage du savoir-faire dans les phases plus avancées du projet. Mais « la France et l’Allemagne sont chacune convaincues de l’importance du SCAF, il n’y a pas d’alternative, cela doit marcher », a déclaré Michael Schoellhorn. De part et d’autre du Rhin, les industriels ont pu regretter de n’avoir pour l’heure pu bénéficier des 100 Md€ du fonds de modernisation de la défense allemande. Le président du BDLI a aussi regretté le choix de Berlin de recourir aux technologies américaine et israélienne pour son projet de bouclier antimissile européen. « Mais il y a encore de l’espace dans ce projet pour le missilier européen MBDA », a assuré le Président du BDLI.