Le ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a annoncé, dimanche 28 avril, sur LCI, avoir « déposé ce week-end », par l’intermédiaire de l’Agence des participations de l’Etat, « une lettre d’intention en vue d’acquérir toutes les activités souveraines d’Atos », afin d’éviter que des activités stratégiques pour la France « passent dans les mains d’acteurs étrangers ». L’intention d’achat vise 3 activités : les ordinateurs de haute performance (supercalculateurs) qui servent notamment à la simulation nucléaire ; les systèmes critiques (« mission critical systems »), principalement utilisés par les armées, comme le C4I (« command, control, communications, computers and intelligence ») ou le module de sécurisation des communications du Rafale ; et les produits de cybersécurité (cryptologie, contrôle d’accès…). Ces 3 activités représentent un chiffre d’affaires de l’ordre de 900 M€, soit un peu moins de 10% des revenus totaux d’Atos. « Le groupe accueille avec satisfaction cette lettre d’intention qui protégerait les impératifs stratégiques de souveraineté de l’État français », a réagi Atos le 29 avril. Le ministre a cependant dit souhaiter « que l’Etat ne soit pas seul » et espère associer à l’opération des entreprises françaises opérant dans les domaines de la défense ou de l’aéronautique.