Après plusieurs mois de préparation et de négociations et à l’issue d’une réunion ministérielle de 2 jours qui s’est achevée mercredi 23 novembre à Paris, les ministres en charge de l’Espace des 22 États membres de l’Agence spatiale européenne (ESA) l’ont dotée d’un budget de 16,9 Md€ sur la période 2023-2025. C’est une hausse de 17% par rapport aux 14,5 Md€ décidés sur la période 2019-2022. « Il s’agit d’un grand succès qui va au-delà de nos attentes. L’Europe se dote de ressources et de technologies qui peuvent soutenir la compétition face aux deux autres grandes puissances spatiales : les États-Unis et la Chine », a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en charge du spatial. L’Allemagne est comme en 2019 le 1er financeur de l’ESA, avec une contribution de 3,5 Md€ (+ 20,8%). Cela devant la France, qui a augmenté sa contribution de 18,9%, à 3,2 Md€, et l’Italie, qui engage, de son côté, 3,08 Md€ (+ 18,2 %). Contrairement à l’Allemagne, qui octroie plus de 50% de son budget spatial via l’ESA, le gouvernement français a souhaité activer d’autres leviers : les coopérations bilatérales, les budgets militaires et le plan France 2030. Inférieur aux 18,5 Md€ espérés par Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, le budget 2023-2025 de l’ESA reste également loin des 24 Md$ de la NASA pour la seule année 2022. Un effort important est réalisé pour le transport spatial, dont le volet bénéficie d’une hausse d’un tiers de son budget, à 2,8 Md€. Il servira à terminer les travaux de mise en service d’Ariane 6 fin 2023 et à financer les évolutions futures du successeur d’Ariane 5 et de Vega C.