Les Etats membres ont finalement accepté, lundi 6 novembre, à Séville, de financer davantage Ariane 6. Lors du lancement du nouveau lanceur lourd en 2014, la promesse était d’obtenir une fusée compétitive, capable de se passer d’aides publiques. « On acte l’échec sur ce point, mais on assure notre accès autonome à l’Espace à long terme », explique le directeur du CNES, Philippe Baptiste. « L’exploitation d’Ariane 6 est garantie, ce qui est une très bonne nouvelle », s’est réjoui le directeur général de l’ESA, Josef Aschbacher. L’exploitation de la fusée sera financée du 16ème au 42ème tir, ce qui couvrira l’exploitation de la fusée entre 2027 et 2029. Le montant annuel sera compris entre 290 et 340 M€ maximum. L’avenir du petit lanceur italien Vega C sera aussi aidé à hauteur de 21 M€ maximum par an. L’accord entre les Etats membres a aussi acté l’ouverture à la concurrence du marché des lanceurs. Un premier appel à compétition sera mené par l’ESA dès 2025 pour de petits lanceurs, dont les gagnants obtiendront une enveloppe de financement de 150 M€, tandis que la succession d’Ariane 6 sera mise en compétition quelques années plus tard. Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, s’est félicité du compromis, qui consacre notamment le rôle essentiel du port spatial de Kourou. De son côté, l’Italie se réjouit de l’accord conclu, qui permettra à Avio de sortir d’Arianespace et de commercialiser directement les vols de son lanceur Vega.