Les députés européens ont voté, mardi 14 février, à quasi-unanimité, en faveur de la future constellation de satellites Iris², qui doit doter les pays de l’Union européenne de leur propre réseau de satellites de distribution de haut débit. « A l’instar du réseau européen Galileo de satellites de navigation, qui était la réponse européenne au GPS américain, le réseau Iris² sera l’alternative à Starlink, la constellation d’Elon Musk, pour doter l’Union d’un réseau souverain », souligne Christophe Grudler, rapporteur du projet pour le parlement européen, qui salue « un grand jour pour l’autonomie stratégique européenne ». La Commission européenne compte lancer les premiers appels à intérêts auprès des industriels avant la fin avril, avant de désigner les offres éligibles et d’instruire les dossiers pour passer des contrats à la fin de l’année. Seuls les Européens sont appelés à concourir. L’appel d’offres sera géré par l’Agence spatiale européenne (ESA). Le commissaire européen Thierry Breton, cité par La Tribune, observe : « On le vit tous les jours en Ukraine, la connectivité par les satellites LEO dans des zones de conflit est absolument cruciale. C’est un élément désormais déterminant des théâtres d’opération. C’est une capacité essentielle, que fournira Iris² ». Le commissaire européen souhaite que ce programme soit « aussi l’occasion pour l’Union européenne de mettre à profit le tissu de startups du secteur, en donnant leurs chances à de nouvelles technologies ».