L’Agence spatiale européenne (ESA) a signé, mardi 19 mars, 3 contrats pour un montant total de 233 M€, afin de développer les missions Leo-PNT (navigation en orbite basse) et Genesis, dans le cadre du programme FutureNAV (navigation du futur). Les 2 premiers contrats, de 78,4 M€ chacun, sont destinés à tester 2 démonstrateurs, composés de 5 satellites chacun. Le 1er est confié à Thales Alenia Space, qui devra, avec ses partenaires, concevoir des petits satellites, de 100 kg à 150 kg chacun, leur charge utile ainsi que le segment sol puis signer des contrats de lancement avec l’écosystème européen de micro et mini-lanceurs et/ou Vega C, la petite fusée italienne. Le 2ème contrat est confié à l’espagnol GMV, associé au constructeur de satellites allemand OHB. Dans le cadre de la mission Leo-PNT, les 2 démonstrateurs seront lancés en 2025, afin de tester pendant 2 ans la valeur ajoutée de l’orbite basse en matière de positionnement et de navigation. Si la Commission européenne le décide, l’ESA pourrait déployer une constellation de 200 petits satellites en orbite basse à horizon 2027-2028. Cette nouvelle infrastructure fonctionnerait de façon combinée avec les 30 gros satellites de Galileo et les 12 satellites de nouvelle génération (G2G), déployés à partir de 2025, qui succéderont progressivement aux engins de 1ère génération avec lesquels ils sont compatibles. La constellation sera aussi compatible avec d’autres systèmes de navigation, tels que le GPS américain. Enfin, le 3ème contrat, d’une valeur de 76,6 M€, a été signé avec un consortium formé de 14 entreprises européennes, emmené par OHB Italia. Ils devront construire un satellite, destiné à la mission Genesis, soutenue par l’Italie, la Belgique, la France, la Suisse, la Hongrie et le Royaume-Uni. Le lancement de Genesis est prévu en 2028.