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L’Europe spatiale se prépare au lancement inaugural d’Ariane 6 mardi 9 juillet

Sauf contre-indication météorologique, le vol inaugural d’Ariane 6 est programmé mardi 9 juillet pour un allumage entre 15 h et 19 h à Kourou, soit entre 20 h et minuit en métropole. Pour l’Europe, qui n’a plus de fusée disponible depuis déjà 1 an, ce 1er vol est très attendu. « Je suis confiant pour 96% et j’ai évidemment une peur bleue pour 4% », se confie Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial de l’Agence spatiale européenne (ESA). Au Centre spatial guyanais, tous les opérateurs sont mobilisés pour ce vol inaugural. « Un 1er vol spatial est toujours risqué, mais nous avons tout testé et par rapport à Ariane 5, les outils numériques permettent des simulations beaucoup plus fiables qu’il y a 27 ans », affirme Philippe Baptiste, président du CNES. Quelque 600 entreprises ont participé à la construction du nouveau lanceur lourd commandé et financé par 13 pays européens. Modulaire et polyvalente, la fusée assemblée par ArianeGroup, filiale d’Airbus et de Safran, dispose d’un étage supérieur réallumable, qui doit lui permettre de lancer plusieurs satellites sur différentes orbites en un seul vol. Elle est en revanche non-réutilisable. Client du vol inaugural, l’ESA veut d’abord tester le comportement du lanceur. Sa coiffe abritera donc essentiellement une masse inerte de quelque 2 tonnes, ainsi que 8 petits satellites universitaires, des cubesats. L’analyse complète des données de vol devrait prendre 4 à 5 mois avant le démarrage de l’exploitation commerciale du lanceur fin 2024.