Innovation

L’IA en aide au contrôle aérien certifiée par l’EASA en 2025 ?

L’Agence européenne de sécurité aérienne (EASA) est proche de certifier les 1ères aides au pilotage ou au contrôle aérien, capables d’augmenter la sécurité des vols. Les grands noms de l’aéronautique ont déjà commencé à explorer les possibilités de l’IA générative, capable de tâches complexes, telles que la vision assistée par ordinateur ou de gestion du langage, des fonctions susceptibles d’intervenir directement dans le pilotage d’un avion et, un jour, de se substituer à un pilote. Une 1ère feuille de route de l’EASA délimitant les étapes à franchir vers la certification avait été publiée, mais, les récentes avancées de l’IA générative obligent l’agence européenne à remettre à jour son document. « Nous avons défini 3 niveaux d’IA », explique Guillaume Soudain, responsable du programme IA à l’EASA. « Le 1er se limite à des outils d’assistance du pilote ou du contrôleur aérien. Le 2ème niveau pousse plus loin la coopération homme-machine, avec un fonctionnement en tandem, l’IA faisant office de copilote ou de contrôleur virtuel. Le niveau 3 est celui de l’automatisation avancée, où l’humain se limite à un rôle de surveillance, voire n’est plus dans la boucle ». Pour l’heure, l’EASA et ses partenaires industriels n’en sont encore qu’à théoriser des programmes de niveaux 2. « Nous nous sommes fixés pour objectif une 1ère certification en 2025. Pour du niveau 2, de type copilote virtuel, l’horizon est plutôt 2035 », révèle Guillaume Soudain. Les applications certifiées par l’EASA en 2025 ou 2026 devraient donc porter sur de simples outils d’assistance, notamment pour la gestion du trafic aérien, d’aide à l’optimisation des routes et d’anticipation des zones de cogestion pour les contrôleurs aériens. Un outil d’assistance à l’atterrissage pour les petits avions de tourisme pourrait également être certifié dès l’an prochain. D’autres systèmes d’assistance pour l’aviation commerciale, comme l’aide au stationnement de l’avion au sol, pourraient aussi arriver rapidement. Airbus a notamment déjà dévoilé son projet Opti-1 d’aide au roulage.