Patrice Caine, PDG de Thales depuis 2014, a donné un entretien au Journal du Dimanche où il est revenu sur le bilan 2022 de son groupe et sur les défis qui l’attendent pour l’année à venir, particulièrement en matière de recrutement. Thales souhaite justement recruter 12 000 salariés pour l’année 2023. « Cela fait déjà 8 ans que nous recrutons 5 000 à 8 000 personnes par an, pour un effectif total de 80 000 salariés, dont 40 000 en France. Et 11 500 l’an dernier. Nos activités, la Défense et la sécurité, l’aéronautique et le spatial, l’identité et la sécurité numérique, dont la cybersécurité, sont toutes en croissance, ce qui explique nos importants besoins de recrutement, en particulier de jeunes talents », explique-t-il. Patrice Caine estime que le nombre d’ingénieurs en France est insuffisant et appelle à en former davantage. « En France, ils sont 40 000 par an. Il en faudrait déjà le double, déclare le dirigeant. Nous multiplions les initiatives, en accueillant par exemple 4 000 stagiaires et alternants chaque année ». Pour lui, la nouvelle génération a besoin de trouver du sens. L’atout de Thales réside dans le rapport entre ses activités et 3 grands défis sociétaux : la sécurité, l’environnement et l’inclusivité. « L’entreprise est à l’image de ses marchés, tous en croissance dynamique. C’est l’excellence de nos produits, grâce à un budget de recherche et développement de 4 Md€ et à nos 35 000 chercheurs, qui explique les niveaux de prises de commandes historiquement élevés. Thales est la preuve qu’il y a un avenir enthousiasmant pour notre industrie et notre jeunesse en Europe », conclut Patrice Caine.