Le Président du CNES, Philippe Baptiste, invité de l’émission matinale de Radio Classique a répondu aux questions de Stéphane Pedrazzi. « Avec Ariane 6, c’est le retour de l’Europe dans l’Espace et c’est fondamental. Mais l’Europe manque de financement pour garantir sa souveraineté dans le secteur spatial. Un écart d’investissement public énorme s’est creusé entre les Etats-Unis et l’Europe. Aux US, 70 Md$ par an sont consacrés au spatial. En France, qui est le pays qui investit le plus en Europe, ce sont 3 Md€ par an », a-t-il souligné. Le secteur s’est beaucoup transformé avec l’arrivée du Newspace aux Etats-Unis. « En Europe, nous avons de grands groupes qui ont un savoir-faire historique exceptionnel, comme ArianeGroup, Thales Alenia Space, Airbus Defence and Space. Mais nous voulons aussi jouer la carte du Newspace, car c’est un moyen de pousser l’innovation. Au CNES nous avons déjà accompagné plus de 200 nouvelles entreprises. Notre enjeu est d’avoir de très bons ingénieurs et scientifiques pour construire les licornes de demain ».