Après un record de commandes, et après avoir réussi à livrer 735 appareils en 2023, Airbus vise désormais la livraison de 800 appareils en 2024. Le constructeur s’engage sur une montée en cadence, notamment sur le programme A320, avec une cible de 75 avions par mois en 2026. Airbus a ainsi ouvert en 2023 une nouvelle ligne d’assemblage capable de fabriquer l’A321neo à Toulouse, et a commencé la construction d’une autre à Tianjin en Chine. Il a aussi agrandi son Delivery Center pour accélérer les livraisons avec l’ouverture à l’automne d’un nouveau bâtiment, le Terminal D. Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, suit également de près les difficultés rencontrées par la chaîne d’approvisionnement : « La supply chain est un monde fait de goulots d’étranglement à résoudre ». La filière aéronautique prévoit par ailleurs entre 20 000 et 25 000 recrutements en France en 2024 d’après le GIFAS, dont environ 45% par les grands donneurs d’ordre (Airbus, Dassault Aviation, Safran et Thales), presque autant par les équipementiers hors motoristes, et le reste par les PME. Pour Guillaume Faury, il ne s’agit pas tant d’embaucher que d’assurer une montée en compétences adéquate des nouveaux collaborateurs et ainsi maintenir la qualité de production des avions. « La quantité d’avions à livrer ne peut pas être réalisée au détriment de la qualité, car le rôle d’Airbus est de délivrer un mode de transport sûr », estime le dirigeant. Respectant cette ligne de conduite, Airbus avait inauguré il y a un an à Toulouse son centre de promotion de la sécurité aérienne.