L’Usine Nouvelle consacre un article aux carburants aériens durables (SAF), alors que l’Europe vient de se donner une feuille de route, REfuelEU Aviation, fixant des taux d’incorporation des SAF jusqu’en 2050. Fin 2022, l’Europe comptabilisait 8 sites de production industrielle en mesure de commercialiser des biokérosènes, indique un rapport de l’IFP Energies nouvelles (IFPEN). Il s’agit exclusivement d’unités de production de biodiesel de type HVO (Hydrotreated Vegetable Oil, huile végétale hydrotraitée), en mesure de produire des HEFA-SPK (Hydroprocessed Esters and Fatty Acids – Synthetic Paraffinic Kerosene), jusqu’à une capacité de 4 millions de tonnes par an environ. Le procédé HEFA, qui permet de transformer des huiles végétales, des huiles usagées et des graisses animales en biokérosène, « est la voie la plus mature et la moins chère », souligne le magazine. Il a été approuvé par l’ASTM (American Society for Testing and Materials) en juin 2011. 8 autres voies de production de carburants aériens de synthèse ont été certifiées, et 8 autres sont en attentes de normalisation, dont celle du français Global Bioénergies, à base de résidus de betteraves. Ces technologies peuvent être rangées en 4 grandes familles : les voies oléochimiques et lipidiques (HEFA, CHJ), les voies thermochimiques sur biomasse (BTL et SIP) et Alcohol-to-Jet (ATJ) et les voies de synthèse électrique (Power-to-Liquid) dites e-SAF ou e-fuel.