Le président de Safran Helicopter Engines, Cédric Goubet, accorde une interview à La Tribune. Il souligne que le marché de l’hélicoptère est en fort rebond, avec une bonne visibilité sur les années à venir. Safran Helicopter Engines prévoit de fabriquer 1 000 moteurs neufs et de rechange par an à partir de 2025. « Nous n’avions plus produit une telle quantité de moteurs depuis 2009 », précise le dirigeant. « Outre Airbus Helicopters, nous motorisons des appareils de Bell, de Leonardo, de l’indien HAL et du sud-Coréen KAI avec notre partenaire Hanwha Aerospace. Nous travaillons également avec le japonais KHI (Kawasaki Helicopter Heavy Industry). Tous ces clients engrangent régulièrement des commandes », indique-t-il. Le groupe recrute massivement : « en 2023, on a recruté 600 personnes en CDI, dont la majeure partie en France. On va réaliser autant de recrutements cette année. Si vous ajoutez les apprentis, les stagiaires, les intérimaires, nous avons recruté 1 000 personnes pour une société de 6 000 salariés aujourd’hui ». Safran Helicopter Engines investit par ailleurs fortement pour soutenir son effort dans la recherche, la technologie, le développement, l’industrialisation et les achats de matériel pour ses usines (CAPEX). « Nous n’avons jamais autant investi chez Safran Helicopter Engines. C’est 300 M€ d’investissements en 2023, puis en 2024 », précise Cédric Goubet. Dans le domaine militaire, il appelle à la mobilisation de l’Europe et des pays européens pour le lancement d’un programme de moteurs ayant une puissance comprise entre 3 000 et 4 000 chevaux, voire plus, pour un futur hélicoptère militaire européen.