Anne Rigail, directrice générale d’Air France, était invitée sur RTL jeudi 28 septembre. La taxe sur les grands aéroports prévue dans le projet de budget 2024 pour financer la transition écologique va induire « une nouvelle distorsion de concurrence » qui nuira aux compagnies aériennes françaises, selon elle. « Ce qui nous pose problème dans ce projet de loi, c’est que seuls les gros aéroports seront concernés, ceux sur lesquels Air France mais aussi l’ensemble des compagnies françaises opèrent majoritairement, alors qu’un aéroport comme Beauvais, sur lequel le low-cost étranger opère, ne sera pas concerné », souligne la dirigeante. « Quand on regarde les niveaux de trafic depuis 15 ans, le poids des compagnies françaises régresse d’année en année », alerte-t-elle. La compagnie aérienne « paie 3 Md€ par an de taxes, d’impôts, de redevances », observe Anne Rigail : « Quand on entend que le transport aérien n’est pas taxé, ce n’est pas une réalité ».